Un sommeil de qualité est bon pour la santé
Un Français sur trois dort mal et 20 à 25 % de nos concitoyens souffrent de troubles chroniques du sommeil. Or, à la longue, un mauvais sommeil peut retentir gravement sur la santé, notamment cardio-vasculaire.
Quelques idées reçues :
- en vieillissant, on aurait moins besoin de dormir. C'est vrai, les séniors et les personnes âgées dorment, en général, moins longtemps la nuit, mais elles en ont tout autant besoin et doivent donc compenser dans la journée, par une petite sieste, pour avoir leur compte de sommeil.
- Certains continuent encore de penser que dormir est une perte de temps et qu'on peut apprendre à réduire sa ration de sommeil, par exemple d'une ou deux heures par nuit. C'est possible bien sûr, mais les conséquences de cette privation de sommeil seront immanquablement négatives pour le bien-être et la santé.
Pourquoi le sommeil est déterminant pour l'organisme ?
L'idée selon laquelle mal dormir la nuit (ou trop peu) entraîne des problèmes de santé sérieux commencent à faire son chemin, mais globalement les Français négligent encore leur sommeil. Pourtant, le temps que nous consacrons (plus d'un tiers de notre vie) est loin d'être perdu. Depuis le jour de notre naissance, le sommeil joue un rôle fondamental dans le fonctionnement de notre organisme.
- Il est déterminant pour la croissance, la maturation cérébrale, le développement et la préservation de nos capacités intellectuelles et mentales.
- Il est indispensable à l'ajustement de nombreuses sécrétions hormonales (comme l'hormone de croissance).
- On sait aussi que la réduction du temps de sommeil et/ou l'altération de sa qualité favorisent la prise de poids et l'obésité. Or, c'est un constat, depuis une cinquantaine d'années, nous passons 1h30 de moins au lit par 24h, à causes des changements de mode de vie et de travail, notamment l'allongement des temps de transport...
Bien dormir protége le coeur :
La privation de sommeil ne retentit pas seulement sur nos performances physiques et intellectuelles. Elles favorisent les troubles de comportement et d'humeur (irritabilité, agressivité...).
Cerveau et muscles ne sont pas les seuls organes à "récupérer" pendant le sommeil, le coeur aussi.
De plus en plus d'études tendent à prouver que mal dormir, de manière chronique, est mauvais pour le coeur et les vaisseaux sanguins.
Une étude récente, réalisée en Grèce, montre que faire la sieste régulièrement (au moins 30 minutes trois fois par semaine) abaisse de 37 % le risque de crise cardiaque et autres problèmes cardio-vasculaires mortels (par rapport aux personnes qui n'en font jamais); la sieste occasionnelle diminue les risques de 12 %.
Cette étude est intéressante car si une sieste régulière de 30 minutes est bénéfique pour le coeur, on imagine bien que le sommeil nocturne, de bonne qualité et suffisant, l'est davantage encore.
D'autres travaux concluent que mal dormir (ou trop peu) est mauvais pour le coeur, directement mais aussi indirectement, en favorisant l'obésité et le diabète de type 2...
En conclusion :
Tout ceci tend à prouver que le sommeil est une période de repos et de récupération pour l'ensemble des systèmes de l'organisme et notamment le système cardio-vasculaire et que les troubles du sommeil nuisent à la santé cardiaque.
N'oublions pas, entre autres, le rôle essentiel de l'activité physique (adaptée, modérée et régulière) et d'une alimentation saine et mesurée dans la régulation du sommeil. En effet, une activité physique bien conduite, tenant compte de ses caractéristiques personnelles, permettra par exemple d'évacuer le stress de sa journée de travail et induira une bonne qualité de sommeil...
De même que le grignotage ou des repas indigestes, induiront, non seulement le stockage des graisses et dans la majorité des cas, des insomnies ou des troubles du sommeil...